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NOVEMBRE 15gI. 197
un coup de massue sur la teste : ains, regardant ces pauvres corps en pitié, s'escouloient les uns aprés les autres, estans plus esmeus à misericorde qu'à sédition. Mesmes y eust quelques pauvres gens et femmes battues par les Seize et satellites de Bussi, pour ca qu'elles ne se peurent tenir de dire tout haut que c'estoit grand pitié.
En quoi il faut que le chrestien remarque une œuvre de Dieu extraordinaire et singuliere.
Le dimanche 17 dudit mois de novembre, les deux Rollands partirent de Paris pour aller trouver le duc de Maienne, qui estoit à Laon. 11s estoient députés de messieurs les Seize pour faire entendre audit duc les causes de l'execution du president Brisson et des deux autres, et sortirent de Paris ce jour en moult belle et bonne couche, emmenans avec eux le cuisinier de M. de Bussi Le Clerc, afin que rien ne leur manquast à faire bonne chere.
Ce jour, le colonnel d'Aubrai alla trouver M. dc Belin auquel il s'offrist, et quatre cents hommes avec lui; l'asseurant encores de huict capitaines qui en avoient autant, et ne manqueraient à leur devoir. Mais ledit Belin, encores qu'il eust esté bravé et désarmé par les Seize, et qu'il n'ignorast leurs factions et entreprises prestes à exécuter si on n'y pourvoyoit, fist response à M. d'Aubrai qu'il estoit d'avis que qui auroit du bois s'ailast chaiiffer.
Le lundi dix-huitieme dudit mois de novembre, Boucher, curé de Saint-Benoist à Paris, présenta au conseil d'Estat les articles et liste suivante non signée.
« Sera establi presentement une chambre dc justice
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